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Transatlantic : "SMPTe"
Label : InsideOut
Distributeur : ??
Date d'enregistrement : 2000

transatlantic smpte Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Transatlantic c'est le nom du groupe et SMPTe (les initiales des quatre membres : Stolt, Morse, Portnoy et Trewavas; mais aussi une sorte de code utilisé dans les studios d'enregistrement) le titre de l'album. Consciemment ou non, l'accent est donc mis sur ce concept complètement dingue de réunir les représentants des quatre meilleurs groupes de rock progressif du moment: Roine Stolt (guitariste des Flower Kings), Neal Morse (chanteur de Spock's Beard), Mike Portnoy (batteur de Dream Theater) et Pete Trewavas (bassiste de Marillion). A l'origine de ce projet: Portnoy, une fois de plus. Mais à la différence de Liquid Tension Experiment (dont les deux albums sont sortis en 1998 et 1999), Transatlantic ne fait pas de metal, mais du bon vieux rock prog "old school" comme on en entendait dans les années soixante-dix. La référence à des groupes cultes tels que Yes, Genesis, Pink Floyd, King Crimson, Jethro Tull -voire les Beatles- est clairement affichée et entièrement assumée. Et cela fait vraiment plaisir de constater que les petits jeunes du prog paient avec autant d'enthousiasme et de talent leur tribut à ceux qui leur ont ouvert la voie. Parce que "SMPTe", disons-le tout de suite, c'est une tuerie. Les mauvaises langues diront que c'est du déjà entendu, que "All Of The Above" est une ressucée de "Close To The Edge" ou qu'on aurait très bien pu se passer de "In Held (Twas) In I", reprise d'un titre obscur de Procol Harum... Ne les écoutez pas! Voici la vérité vraie:

"All Of The Above"
Très yessien, indéniablement. L'introduction atmosphérique qui ouvre le titre le plus long de l'album (trente et une minutes!!!) est presque identiquement celle de "Close To The Edge": au moins les choses sont claires. Et cette guitare Steve Howe-esque omniprésente... Le titre se divise en six parties, qui dévoilent d'autres sources d'inspiration. "Full Moon Rising" commence sur une explosion d'accords de guitare funky soutenus par le jeu tout en contretemps et en rythmes étranges de Portnoy, qui rappelle les classiques de Spock's Beard "The Water" ou "The Healing Colours Of Sound". Le jazzy "October Winds" assure la transition avec "Camoflagued In Blue", du pur Marillion. Rythmiquement plus complexe, "Half Alive" permet à Mike Portnoy, curieusement assez discret sur tout l'album, de se lâcher un peu. "Undying Love", une ballade qui n'aurait pas dépareillé sur "Scenes From A Memory", est finalement moins apparentée à Dream Theater qu'à Spock's Beard, avec ces jeux de claviers et ces parties vocales typiques. Enfin, "Full Moon Reprise", extraordinairement jouissive, constitue un final digne de ce titre épique, grand moment de rock progressif...

"We All Need Some Light"
Le morceau le plus accessible et le plus court de l'album (moins de six minutes), celui qu'il faut faire écouter à ses amis pour leur donner envie de s'intéresser au soixante-dix autres minutes du CD. Une très belle ballade à la Genesis ou à la Spock's Beard magnifiquement introduite par la guitare acoustique (12 cordes ?) de Roine Stolt.

"Mystery Train"
Essentiellement un duo entre Pete Trewavas et Mike Portnoy, grand fan de Marillion. Très rythmique et énegique, donc. Bon, ce n'est pas le morceau que je préfère, alors...

"My New World"
Plus dans la veine des Flower Kings, ce morceau met lui en valeur Neal Morse et Roine Stolt. Sur une guitare à la Steve Howe, les harmonies vocales de Morse et de Stolt font penser aux Beatles. A noter un solo d'orgue jazz réminiscent du Yes des toute premières années.

"In Held (Twas) In I"
Dix-sept minutes tout de même pour cette reprise de Procol Harum, un groupe qui a fortement influencé la carrière musicale de Mike Portnoy. Vagues d'orgues, changements de rythme, parties vocales 60's chantées par les quatre acolytes successivement ou ensemble, expérimentations psychédéliques à la Floyd, ce morceau est un grand chaos progressif assez déstabilisant, mais non dépourvu de sensibilité. Disons que l'on peut comprendre pourquoi il est considéré comme le point faible du CD. Mais personnellement je ne partage pas cette opinion. Voilà, c'est dit.

Enregistré aux Milbrook Sutdios de New York, où Portnoy s'était déjà enfermé pour "LTE #1" et "LTE #2", "SMPTe" a visiblement bénéficié de la même ambiance créative. Mais c'est Neal Morse qui, en sa qualité de parolier, chanteur et compositeur de la plupart des titres, marque "SMPTe" de son empreinte et lui confère cette couleur très spocksbeardienne qui allie l'exigence du prog et l'accessibilité de la pop "feu de camp". C'est un réel bonheur que d'écouter une musique techniquement irréprochable, jouée par d'excellents musiciens, et aussi claire, naturelle, coulant de source. Cinq titres, près de quatre-vingt minutes, pas une note de trop. Sigh. Le deuxième album de Transatlantic, d'ores et déjà prévu, promet d'inscrire définitivement Stolt, Morse, Portnoy et Trewavas au panthéon des dieux du progressif. A moins que ce ne soit déjà fait...
Note rock prog 70's ultra-jubilatoire : (Fredaze)


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