Gonzales : «Gonzales ûber alles»
Label : Kitty-Yo
Distributeur : P.I.A.S.
Date d'enregistrement : 2000

C'est peut-être n'importe quoi mais pour moi c'est une évidence: Gonzales a bien assimilé Beck. Comme avec ce dernier sa musique est celle d'un mutant pour qui la pop n'est qu'une matière première à malaxer à outrance afin d'en intégrer des bouts disparates dans des grooves improbables. Après une petite intro, l'album décolle d'ailleurs tout de suite avec un «Real Motherf***in' music», au beat joyeux bien exagéré sur fond d'orchestrations samplées: même Roger Gicquel devrait hocher de la tête le sourire béat. Et c'est un peu ce qu'on fait tout le long du disque. Gonzales mélange tout dans un peu tous les sens, électro, hip hop, pop indé, rock, et s'il est bien difficile de rentrer dans cet album tellement il est disparate et varié, au bout de quelques écoutes on est saisi par la magie et l'humour du bonhomme. Dès qu'un beat est bien en place, le morceau semble être sur le point de rompre, que ce soit sur la construction rythmique ou sur la mélodie, on a l'impression que la fracture n'est jamais loin. Et pourtant ça tient fort bien la route, ce doit être pour cela que l'on finit par avoir encore envie de revenir dans cette electronica (auto-)parodique. Le single «Let's groove again» n'est vraiment pas le meilleur track de l'album, et il ne semble pas plus formaté qu'un autre pour les passages radio, mais bon, il fallait bien choisir un titre. De toutes façons pour écrire et sortir un disque pareil, le monsieur Gonzales doit sûrement être sous perfusion marijeannesque 24h/24, alors le choix du single importe peu. N'importe quoi, relaxant, dansant et marrant: très bien Gonzo! Note hip electronica pop parodie : (Djouls)

---

Pour le reste des chroniques Techno : retournez au sommaire Techno