T.I.M.E.C. presents THE BEST ELECTRONIC ALBUMS OF 2005 PART 1

25 ELECTRONIC ALBUMS (& SINGLES) FOR 2004

Afx
"Analord Series"
Ark
"Caliente"
Atom™
"CMYK / iMix / Acid Evolution 1988-2003"
Fort Knox Five
"Get the Party Started Right / To The Breaks Of Dawn / The New Gold Standard"
Isolée
"We Are Monsters"
David Last
"Push Pull"
Jamie Lidell
"Multiply"
Amon Tobin
"Solid Steel Recorded Live / Chaos Theory"
Treva Whateva
"Music Is Made Of Memories"
Luke Vibert
"Lover's Acid"

1. Ark
"Caliente"
(Perlon)

Le premier CD de Ark, "Keuhar", de 1999, fort jouissif, n'était qu'une compilation de tracks issus de maxis encore plus percutants, auquels il ne fit finalement que de l'ombre, en somme. L'album de Shalark de 2001 avec Dj Shalom, "Some Of Them Don't", pétri de raw funk'n'house, commence seulement à être reconnu comme une des pierres d'angles du passage de l'électro-pop d'hier au punk-funk d'aujourd'hui. Le "Alleluyark" de 2003 n'était lui aussi qu'une compilation de maxis (assez terribles), mais il lui valut un succès critique international indéniable. Ark était toujours comparé à des Herbert, Mr Oizo, etc., mais désormais pour son talent acclamé comme unique. En tant qu'album, "Alleluyark" fait beaucoup plus que tenir la route, encore aujourd'hui, et mérite même le titre d'album culte.
Apparemment Ark a trouvé son rythme de production de croisière -un album tous les deux ans- puisque qu'en Mars 2005 sortait "Caliente", son véritable premier album conçu en tant que tel. Chez PIAS en CD pour la France, accompagné d'un maxi vinyle ("R2D2" featuring mister electronic showman Jamie Lidell on vocals)... et un mois plus tard chez Perlon Records (Allemagne) en CD pour le reste du monde et le double vinyle pour le monde entier!! Serait-ce le début de la gloire? Pffff... Ark n'a pas attendu de vendre des disques par palettes pour aller jouer dans le monde entier. Depuis 3 ans il se sert de son site ultra-fonctionnel -en plusieurs langues- comme carte de visite et chope des dates de live et de deejaying à coup de bouche-à-oreille et de mp3s. Alors pourquoi Perlon ont-ils craqué sur cet album? La hype du moment? Détrompez-vous. Ils ont juste écouté. Sauté au plafond. Et appelé Ark direct pour sortir de la galette dans le monde entier.
Parce que l'excellence se fait rare en matière d'ALBUMS dans la musique électronique.
On me demandait récemment quel était mon album de musiques électroniques de 2004, je répondais sans sourciller: le Moodymann. "Black Mahogany". On me rétorqua immédiatemment que ce n'était qu'une énième resucée de vieux tracks déjà sortis en vinyles, il fallut à mon interlocuteur rapidement admettre que dans l'absolu, je n'avais pas tort. Même si Moodymann occupe le terrain de la minimal-detroit-house'n'soul depuis des années avec ses boucheries en maxis vinyles super limités et ses sorties chez Peacefrog, en 2004 son opus était le plus incontournable aux amateurs de grooves électroniques et de house qui sent la sueur au premier beat. Selon toute vraisemblance, 2005 devrait, de la même manière, être l'année Ark.
Après des années de labeur entrecoupée de longs intermèdes (en gros une dizaine de maxis et l'album de Shalark), "Caliente", maintes fois repoussé, aura été en définitive un album produit en 4 ou 5 ans. Pour le plus grand bonheur des non-initiés, il n'oublie pas le hit "Sucubz", bombe de booty-funk'n'house qui retourne les dancefloors ET les salons (les plus branchés) depuis sa sortie en single en 2001, bien calé au milieu du CD... La nouveauté ne sera pas évidente de premier abord aux fans (qui s'empresseront de rétorquer que "ça fait des années que j't'le dit qu'Ark ça déchire sa grand-mère"), ravis de se retrouver en terrains inconnus, conquis d'avance. Les autres risquent en revanche de fort s'extasier sur le "nouveau phénomène punk-funk-click-electro-house-made-in-France", sans se rendre compte de la subversivité d'un Ark bien chimique, bien O.G.M., pas du tout inoffensif comme la majorité de ce qui est signé en France...

Téléchargez le MP3 de "1G2C"
Visitez le site officiel de ARk : www.alleluyark.com

2. AFX
"Analord 1-11"
(Rephlex)

Aphex Twin, roi de la musique électronique acide, a encore tout déchiré, façon Lance Armstrong sur le tour de france. Il a sorti en six mois pas moins de 11 maxis, "Analord 1", "Analord 2", etc. jusqu'à "Analord 11". Les fanatiques auront même pu se procurer une version collector (et hors de prix) du volume 10 avec une jolie boi-boîte pour y ranger l'intégrale.
Le principe de départ est simple: utiliser des synthés analogiques pour créer des morceaux dans le style de ses précédents EPs "Analogue Bubblebath" au son bien vintage, avec de la TB-303 un peu partout. Bien sûr certains attendront patiemment la compile en double ou triple CD de tous ces zolis tracks, mais comme pour chaque sortie d'Aphex Twin, ils passeront à côté des versions ralenties en 33t ou accélérées en 45t, possibles (et évidentes) uniquement avec le pressage vinyle...

Pour les mp3s... ben va falloir se gratter sur le p2p!

3. Atom™
"CMYK"
(Rather Interesting)
"iMix"
(Laboratory Instinct)
"Acid Evolution 1988-2003"
(Logistic)

Uwe Schmidt, alias Atom Heart, Atom™, Senor Coconut, Lisa Carbon et environ 250 autres pseudos (bon ok, mais j'exagère à peine) est un artiste sur-productif. Pour bien profiter de l'été 2005, il vous propose 3 menus:
- un "CMYK" parodique bien dans l'esprit des productions estampillées Senor Coconut, avec ses reprises électro-connes (et mortelles) de Sabrina ("Boys Boys Boys"), Samantha Fox ("Touch Me (I want To Feel Your Body)"), Culture Club ("Do You Really Want To Hurt Me"), Baltimora ("Tarzan Boy") ou Irène Cara/Flashdance ("Maniac"),
- un "iMix" en forme de montagnes russes, parodiant le mix electro soit-disant personnel que tous les Djs essaient de vendre, avec une superbe cover en Allemand de "Oye Como Va",
- un "Acid Evolution 1988-2003", fausse compilation de titres retraçant l'épopée "Acid" de la musique éléctronique et véritable album thématique composé pour l'occasion... que je n'ai malheureusement toujours pas récupéré auprès de mes "potes" de chez Telegraph/Logistic. À croire que ces gens ne surfent jamais...
Bref, vous l'aurez compris: Atom™ est le Itchy & Scratchy de la musique éléctronique! Si, si...

Cet allumé ne file aucun mp3 sur son site, mais il est encore possible de choper la cover de "Beat It" de l'an passé sur le site du label Multicolor! Si vousz ne l'avez pas encore entendue, jetez-vous de suite sur ce mp3 d'une fabuleuse cover de Michael Jackson.

4. Treva Whateva
"Music Is Made Of Memories"
(Ninja Tune)

01. Intro : Welcome to the Treva Whateva Arcade World... C'est bien de nous prévenir qu'on est aussi tous là pour déconner...
02. Bouncing Bomb : Quand Treva Whateva se lance dans des programmations soul jazz et bouncing breakbeat'n'scratches, avec ce track que n'aurait pas renié Martin Brew (J-Walk), on peut que l'adouber chevalier du sample et du hip hop funky... Si en plus il rajoute en desserts quelques samples et sons absurdo-rigolo, alors il ne reste plus qu'à prévenir tous les bons Djs. Enfin... tout ceux qui sortent du créneau house'n'electro'n'chic bien foireux, tous ceux qui aiment le groove chaloupé plutôt que le pied lassant, tous ceux plutôt ganja que coke, en somme. Ils ne sont vraiment pas nombreux en France mais pour eux d'entrée cet album va être "énorme".
03. Driving Reign : Le single sorti en 2000 sur Under 5's (sous-label de Skint) s'est pris quelques BPM dans la face et le trip hop phat, psyché, limite orchestral de l'ancienne version fait place à une jolie tuerie cinemato-afro-funk qui ne demande plus qu'à être bootlegisé avec un acapella soul. Strictly Kev, une idée??
04. Singalong : Le seul "tube" de Treva Whateva jusqu'à aujourd'hui. Mr Scruff le fit découvrir au monde dans un de ses mixes sur la BBC et depuis il a bien fait le tour des sacs à Djs. Un cocktail d'une efficacité imparable à la radio comme sur le dancefloor, composé de samples de voix découpés à la Fatboy Slim, d'un piano festif, d'une basse rondement rondelette, et d'un big beat hip-hopisant bien carré, "Singalong" est un classique pour tous ceux qui l'ont joué ou ont dansé dessus. Dommage que Tru Thoughts (le label qui a sorti ce disque) n'ai pu lui payer un clip de Michel Gondry... La version de l'album, légèrement éditée, semble un peu rebossée, les samples sont un chouia mieux découpés, calés, et le son moins brut. Grant Phabao devrait en faire un remix au titre des plus allèchants: "Singalong In Dub"... On attend les éléments séparés Monsieur Whateva!
05. Havana Ball : Un "Havana Ball" que n'aurait pas renié notre Dj Guarana avec ces interjections de samples de voix PerezPradoesques bien absurdes. Les cuivres déboulent ensuite façon cartoon cubain en visite chez "Hellzapoppin" pour encore plus de déconne. À croire qu'un concours a été lancé entre Mr Scruff, Kid Koala et Treva Whateva pour le trône de "Weird Al Yankovic du sample" chez Ninja Tune. La version est identique à celle du maxi.
06. Breakfast of Champions (skit) : Une petite interlude avec des conseils de remise en forme.
07. Dedicated (VIP) : Anciennenment face B du maxi "Singalong" chez Tru Thoughts, "Dedicated", hip hop sombre et funky, ne faisait pas trop le poids avec sa face A ("Singalong"), petite bombe à dancefloors imparable. La version album part dans des contrées drum'n'bass et le track devient un floorfiller bien efficace, plus vraiment dark, avec ses bruits de lasers cheap à la Star Wars. Cool.
08. Dance Class : Ce "Dance class" au parfum d'été évoque le meilleur de Mr Scruff, à son plus loufoque lors d'un voyage au Brésil... À commencer par le percussif track éponyme en face A, à tester à vos cours de samba du dimanche (bande de néo-bobos que vous êtes). Identique à la version du maxi.
09. Carpe Diem : Même quand Treva décide de s'essayer au nu-jazz, il n'arrive jamais à lasser avec ses programmations complexes et multi-couches. ça parait tellement simple au premier abord, mais au fur et à mesure que l'on ré-écoute cet album, on se fait de plus en plus bluffer par l'amour du beat sous toutes ses formes que l'on retrouve dans tous les tracks. Voilà un jeune homme qui a du en passer des nuits à jouer avec son Cubase...
10. Dangerous Disco : Encore un ancien track (le tout premier sorti par Treva Whateva en 1999, sur une compile, voir ci-dessous) ressorti des tiroirs pour lui faire subir un lifting 21ème siècle, en particulier au niveau du son. Les samples de violons constituent toujours le squelette du morceau qui navigue toujours dans des eaux très big beat cinématographique second degré, assez déjanté sur la fin (qui cette fois ne se finit pas en fade!)... et virant presque au disco fouetté. Une recette dangereuse, à ne pas mettre dans n'importe quelles oreilles!
11. Music's Made Of Memories : Treva n'avait jamais encore top donné dans l'electro-bossa. Il s'y essaie ici sur des nappes de violons aquatiques, histoire de ne pas oublier les compiles lounge. Le solo de sax qui déboule au bout de 5 minutes confirme cet esprit volontairement "blue" qui complète parfaitement le kaléidoscope de couleurs de l'album.
12. Dustbowl : Hum. Des guitares? Guitare rythmique wah-wah et funky, guitare lead plutôt rock, big beat plutôt hip hop, mâtinage de cuivres, succession explosive de samples, claviers discoïdes, breaks imparables... encore un track ultra-festif qui va faire le bonheur des Djs!
13. We Have The Technology : Treva Whateva a décidé de bouger les foules, tous les bras en l'air en train de sauter dans tous les sens sur une ligne de basse bien méchante. Ajoutez-y une bonne grosse dose de samples de films de série Z (afin d'assister en même temps à "the birth of the world's first bionic man"), une louche de samples improbables pour une ambiance de jungle amazonienne et vous obtenez un Frankenstein pour dancefloor en forme de broken dancehall! ça c'est du final ou je ne m'y connais pas.

Download Havana Ball MP3

5. Amon Tobin
"Solid Steel Recorded Live" (2004-07)
"Chaos Theory" (2005-01)
(Ninja Tune)

L'orfèvre brésilien du breakbeat concassé prouve en deux opus en moins de 6 mois qu'il n'a toujours pas d'égal dans son domaine. Son précédent album, "Out From Out Where", qui date déjà de la fin 2002, évoquait déjà l'univers des jeux vidéos les plus trippants de l'époque ("Wipeout", par exemple), et le "Collaborations EP" de 2003 (avec Kid Koala, Bonobo, P-Love, Steinski, Doubleclick et des remixes de Prefuse 73, Kid 606, Topo Gigio et Boom Bip) ne pouvait suffire à apaiser les fans de plus en plus nombreux du jeune homme. Que cela ne tienne, ils doivent tous se sentir bien mieux depuis. En effet, en Juillet 2004 dernier sortait un éblouissant CD mixé dans la série "Solid Steel", enregistré à Melbourne en Décembre 2003 avec un laptop et le logiciel de platines virtuelles Final Scratch. Une bonne heure d'electro-transe drum'n'bass psychée à tomber par terre, histoire d'attendre le nouvel album paisiblement. Mais surtout, au début de l'année 2005 sortait une véritable petite bombe dans l'industrie du disque: la bande originale du jeu vidéo best-seller Splinter Cell (troisième du nom), signée d'Amon Tobin. Cela pouvait donc sembler évident depuis longtemps, et bien Ninja Tune et Ubisoft l'ont fait! Et une fois encore, El Amon a giflé tout son monde. Après avoir enregistré un vrai groupe, avec cordes, flûtes, orgue hammond, mellotron, guitare, basse, percussions diverses et variées, et même une chorale, il sample toutes ces pistes organiques, malaxe et hâche à sa sauce, sorte de Harissa Aphex Twin sud-américaine au top de sa forme. L'éditeur du jeu vidéo est tellement emballé que le disque sort bien avant le jeu, précédé d'un mp3 gratuit diffusé sur Amazon, et les ventes de Splinter Cell explosent à sa sortie. CQFD.

Download MP3 : The Lighthouse (5:07) sur download.com ou betterpropanganda.com

6. Fort Knox Five
"Get the Party Started Right??"
"To The Breaks Of Dawn"
"The New Gold Standard"
(Fort Knox)

Steve Raskin, Sid Barcelona, Rob Myers, Stephen Albert et Jon Horvath forment Fort Knox Five et le label Fort Knox Five Recordings, à Washington. Steve Raskin et Sid Barcelona dirigent Thunderball, un groupe downtempo signé chez Eighteenth Street Lounge Music, le label de Thievery Corporation. Horvath & Steve Raskin font de l'eclectro/breakbeat sur Red Menace Records sous le nom JonH & Raskal. Rob Myers joue de la guitare et de la sitar pour Thunderball et Thievery Corporation, Stephen Albert faisant de même à la batterie. Entre 2003 et 2004, sous emblème funky Fort Knox Five, ils ont sorti 5-6 maxis (incluant un bootleg des White Stripes) d'electro-funk-breakbeat-dub-house-pour-le-dancefloor, qui ont petit à petit lancé un buzz aujourd'hui assez énorme. En 2005 un nouvel EP apparait en bacs, "Radio Free D.C.", featuring Afrika Bambaataa en personne et le rappeur multi-styles King Kamonzi, afin d'entretenir la rumeur et de prendre place dans les sacs des Djs qui seraient déjà au courant. Tout ceci sans parler de leurs remixes pour Torpedo Boys, Rodney Hunter, Dr Rubberfunk, Afrika Bambaataa, Jeff Settle, Mo' Horizons, Tower Of Power, Chris Joss ou Skeewiff...
Trois CD promos, "Get the Party Started Right", leur premier album à sortir prochainement, "To the Breaks of Dawn", un CD mixé de leurs remixes, et "The New gold Standard", une compilation des deux premières années du label Fort Knox Recordings, circulent petit à petit depuis la fin 2004. On les trouve déjà sur le p2p bien évidemment...

Le site officiel : www.fortknoxrecordings.com
Quelques mixes de breakbeats avec pas mal de Fort Knox Five dedans: www.djbolivia.ca

7. Jamie Lidell
"Multiply"
(Warp)

Prince? Faut arrêter d'écouter juste les 2-3 premiers tracks des disques que vous recevez les gars? Jamie Lidell a décidé qu'il pouvait tout faire. Et il le prouve avec ces 10 productions bigarrées et autant d'exercices de styles sur lesquels il fait des prouesses avec sa voix de crooner improbable. Oui improbable, car si l'on s'en réfère à ses sorties précédents, avec Christian Vogel au sein de Super-Collider (en 1999 et 2002), par exemple, ou à son premier album ("Muddlin Gear", déjà chez Warp, en 2000), rien n'indique que le jeune homme va partir faire un grand tour de montagnes russes de soul du 21ème siècle. Enfin, improbable, en même temps pas tant que ça pour ceux qui auront suivi sa carrière en détail. On retrouvait en effet Jamie Lidell sur les derniers opus de Matthew Herbert ("Everything's Changed" et "The Many And The Few" sur "Goodbye Swingtime" signé du Matthew Herbert Big Band) ou de Ark ("R2D2" sur l'album chefdoeuvriesque "Caliente", voir ci-dessus), auprès de qui il laissa une marque indélébile du type "c'est vraiment le plus grand chanteur que je connaisse, il a une voix extraordinaire". Les quelques rares qui auront percutés ces 2-3 titres attendaient ce "Multiply" avec impatience. Une attente largement récompensée par un album incomparable de soul kaléidoscopique.

Download MP3 : When I Come Around sur betterproganda.com

8. Isolée
"We Are Monsters"
(Playhouse)

Isolée a pris son temps pour pondre son second album. Pas loin de 5 ans séparent en effet "We Are Monsters" de ce classique intemporel qu'est toujours "Rest" et son fabuleux "Beau Mot Plage", même si quelques remixes (Ark "Sweet Chat Rio"!!) et de nombreux sets de Dj ont émaillé l'actualité de la scène dite "minimale". L'attente a été longue mais le plaisir est immense de retrouver sous format album cette palette de "sons qui font plaisir", cette electro-micro-house déstructurée aux arrangements entre du Ark et du Burnt Friedman, cette touche "intelligent dancemeister" unique. Que tous les amateurs de grooves électroniques, minimaux, deep, expérimentaux et tech-house se jettent dessus, même si ça ne concerne que quelques (dizaines de?) milliers de personnes dans le monde...

Ecoutez l'album sur le site de Playhouse
Son site officiel : www.isolee.de

9. Luke Vibert
"Lover's Acid"
(Planet-µ)

LAWKYZ YOU LAZY BASTARD WHERE IS THIS REVIEW U WERE SUPPOSED TO WRITE TO FINISH YOUR DJOULS.COM/LUKEVIBERT DISCOGRAPHY?!

10. David Last
"Push Pull"
(the Agriculture)

Le disque inclassable de l'année (même s'il date déjà de 2004).
David Last, orginaire du Wisconsin, habite New-York depuis presque 10 ans et se revendique d'influences allant de Sly & Robbie à Kraftwerk, en passant par Stevie Wonder, les albums psychés des Beatles, la musique classique moderne et les bandes originales de films. Tout ceci se mélange abondemment dans son oeuvre, le rapprochant par là des travaux de l'allemand Matthew Herbert, en beaucoup moins discipliné et rigide. Le swing des percussions et batterie est humain, de nombreux instruments aussi divers que variés, aux sonorités principalement issues d'Europe de l'Est et d'Orient, viennent eux aussi ajouter une touche organique à l'ensemble, et David Last n'a plus ensuite qu'à hacher, découper, coller et ré-arranger le tout, un peu à la manière d'un Herbert, donc. Si à priori l'ensemble est hétéroclites, on se rend rapidement compte qu'ne réalité ce disque ne fait que reflêter le monde qui entoure l'artiste: New-York. Il n'y a que là-bas que pouvait émerger un tel alliage de psychedelic broken dancehall/dub & de downbeat electronic funk. Un son nouveau, inédit, à découvrir au plus vite.

Download "Secret Scociety", "The Push Pull" et "Cat-Silver" MP3s sur theagriculture.com
et encore beaucoup d'autres sur davidlast.net, un site en blog avec plein plein de choses à télécharger, comme ce set live à Tokyo de 60 minutes...