djouls.com - edito 98

L'édito originel...

Aujourd'hui, j'ai beau faire le rayon pop/rock de mes magasins préférés en long, en large et en travers, je dois l'avouer, il ne se passe pas grand chose, presque plus rien depuis Beck en 1994 en pop en tous cas. Ça n'est pas qu'il n'y ai plus de nouveautés, au contraire. Mais le principal ne se passe pas au rayon pop/rock. Le marché évolue de façon touours croissante, il faut vendre toujours de plus en plus, des labels fleurissent de partout, la techno explose littéralement sous toutes ses formes (house, garage, big beat, trip-hop...) et la musique online arrive... À l'arrivée, la musique, telle que je l'entends, évolue très lentement au gré d'une quantité astronomique de sorties. Il faudrait consommer régulièrement des quantités importantes de musique pour en suivre l'évolution. Disons que c'est mon truc. On a eu un très bon deuxième album de Portishead, dont je ne ferais pas de chronique inutile (vous aimez Portishead, achetez le disque, vous ne connaissez pas, achetez le quand même si vous aimez la musique glauque à souhait, cette bande son est parfaite dans cet esprit, vous n'aimez pas, je comprends, c'est glauque, quand même). En rap, je n'ai rien acheté depuis plusieurs mois. C'est une question de catalogage. De nombreux artistes trip-hop se veulent du hip-hop. Ce que j'appelle le rap (ou hip-hop) est dans un état lamentable. Je me permettrai de citer Prince Paul (qui d'ailleurs a sorti le printemps dernier un superbe album de hip-hop experimental, complètement introuvable en France. Bande de cons. Remember le premier De La Soul?) en ce qui concerne l'état actuel du hip-hop : 'J'ai arrêté de m'en soucier. J'ai retourné le problème dans tous les sens et je me suis lamenté jusqu'à ce que mon visage tourne au violet : 'Que se passe-t-il, pourquoi en sommes-nous arrivés là?' Ça me rendait fou, littéralement. L'argent a définitivement brouillé les cartes, il est trop tard pour concurrencer le poids du fric.' (les Inrockuptibles Sept. 97). Bref, pas mal de techno (et dérivés) dans les chroniques disques de cette semaine, peu de rock, malgré un groupe que j'attendais depuis 15 ans (Phish), un peu de reggae (il en faut toujours un peu) et quelques trucs inclassables. (Djouls)