Tout d'abord, laissez moi commencer par là où je voulais en venir, ce qui est le sujet du début de la fin des débats en solitaire que mon cerveau gelifié nommerait la CONSTANCCCCCCE ...

La douce et rassurante CONSTANCE... Tel était l'idée nourricière de délires en tout genres qui formaient une parade interminable dans mes pensées déja embrumées par les vapeurs d'un Les Claypool qui faisait fumer ses doigts sur 4, 5, 6, 45 ou 5214830 cordes à la fois. Par la suite, les lancinantes et aériennes mélodies du sieur Larry Lalonde avaient donné un coup mortel à la vivacité de mes neurones qui d'ailleurs me font un procès depuis pour mauvais traitement de cellules vivantes qui servent vachement. Pour couronner le tout, Tim 'Herb' Alexander, oeuvrait à coup de martelle jazzy qui pourfendait l'air d'une étrange panique étouffante et composée...

J'avais quinze ans et jamais je n'aurai pu imaginer, à cette époque, que ce groupe prendrait tant de place dans la case 'choses sublimes à classer' de mon cerveau jusqu'ici si bien rangé.

Et oui, jamais je n'aurai pu prévoir un tel bouleversement dans ma vie de jeune adolescent boutonneux qu'aimait franchement pas le rock avant Primus. Et pourtant, nombre de raisons auraient pu m'être inspirées par les guitares saturées et la double grosse caisse qui a comme un arrière goût de heavy metal, mais en aucun cas je n'aurais pu passer à côté d'un des plus monty pythonesque et talentueux bassiste que cette pauvre terre ait pu porter au paravent : Les Claypool.

Ce power trio, comme on dit chez Manoeuvre, est né à Sâne Freancisko, comme on dit là bas. San Francisco, ville de tous les délires psychés, de tous les excès musicaux comme... autres! C'est tout de même la ville qui a vu naitre le Grateful Dead, le Jefferson Airplane et bien d'autres Hot Tuna. Alors, il est normal qu'elle ait vu naître Primus et son label Prawn Song. Les Claypool œuvre depuis plus de dix ans en chef d'orchestre de ce bazar presque organisé, mélangeant le funk, le rock lourd et de l'imagination à revendre. Les divers prouesses techniques de ce groupe font aussi bien penser à un film de capes et d'épées sous acide qu'à une journée à la pêche à la dissonance. De la musique de musicien, donc, mais pas seuleument car Primus c'est le groupe qui va de l'autre coté du miroir chercher les personnages de leurs chansons de malades. Le résultat : chaque album est un conte qu'il faut écouter pour ses ambiances de fous... oui... mais des fous ravis
Tiff